Persbericht19 maart 2025

Augmentation des cas de choléra et de Mpox en RDC alors que les coupes dans l'aide américaine menacent le système de santé

Selon les partenaires d'Oxfam actifs sur place, des maladies évitables font des ravages en République Démocratique du Congo (RDC) : les cas de choléra ont augmenté de 326, ceux de Mpox de 269 et ceux de rougeole de 95 personnes dans le seul Nord-Kivu, au cours de la dernière semaine de février. Les nouveaux cas mensuels d'infection par le choléra dans le pays ont plus que doublé en janvier, passant à plus de 3 850, et 67 personnes sont décédées, soit trois fois plus que le mois précédent, selon les calculs d'Oxfam basés sur les données de l'OMS. 

Les affrontements violents et la suspension de l'aide de l’USAID, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, accélèrent l'effondrement du fragile système de santé de la RDC, laissant des millions de personnes sans défense face à des maladies évitables comme le choléra. 

Depuis le début du conflit cette année, la RDC a connu des revers importants dans la lutte contre le choléra et le Mpox. Le pays manque de centres de dépistage et d'hôpitaux fonctionnels. La destruction des sites de personnes déplacées au cours des violences, y compris des infrastructures vitales d'eau et d'assainissement, ne fait qu'aggraver la situation.  

« Cette situation est en train de se transformer en une véritable catastrophe humanitaire. Les gens boivent de l'eau provenant directement de rivières et de sources contaminées parce que les réservoirs d'eau et les installations sanitaires ont été détruits. Si l'on ajoute à cela l'effondrement du système de santé, le choléra se répand comme une traînée de poudre », a déclaré Manenji Mangundu, directeur pays d'Oxfam en RDC.  

« Imaginez un hôpital sans fournitures, des gens qui boivent de l'eau non traitée et des patients sans le sou à qui l'on demande encore de payer pour leurs soins. C'est un vrai désastre », a-t-il ajouté.   

La réduction de l'aide menace la vie de 7,8 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays qui luttent déjà pour obtenir de la nourriture, de l'eau et un abri. Les zones les plus touchées sont Kirotshe et la ville de Goma, où les familles déplacées vivent dans des conditions de surpeuplement et ont peu ou pas d'accès à l'eau potable. Plus de 70 centres de santé et de dépistage dans le Nord-Kivu ont été complètement détruits. Ceux qui fonctionnent sont incapables de faire face aux multiples épidémies. 

« Notre hôpital dépendait à 100 % de l'aide humanitaire », a déclaré Camara Wabomundu, membre du personnel du bureau central de la zone de santé CCLK/Bulimba, l'un des partenaires d'Oxfam. « Lorsque notre financement a été interrompu, tout s'est effondré, nous n'avions pas de plan de secours. Ni les hôpitaux ni les communautés n'étaient préparés. Nous demandons aux gens de payer pour les soins alors qu'ils ne peuvent même pas se payer leur prochain repas », a ajouté M. Camara. 

« L'USAID était le principal bailleur de fonds en RDC, la plupart des agences d'aide dépendaient de son financement pour fournir une assistance vitale. La communauté internationale doit comprendre que les systèmes s'effondrent rapidement en RDC. Chaque moment d'inaction signifie que de nouvelles vies sont perdues alors qu'elles devraient être sauvées », a ajouté Manenji Mangundu.  

La fermeture des banques et des institutions de microfinance a encore aggravé la situation en paralysant la distribution de l'aide d'urgence par le biais de transferts en espèces. La fermeture des aéroports de Goma et de Kavumu a également fait grimper les prix des denrées alimentaires, les rendant trop chères pour des millions de personnes. 

Notes aux rédactions 

  • Le directeur d’Oxfam en République Démocratique du Congo, Manenji Mangundu, est disponible pour des interviews par téléphone ou par visioconférence. 
  • Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), du 1er au 26 janvier 2025, 3 853 cas d'infection par le choléra et 67 décès ont été confirmés, ce qui représente une augmentation de 112 % par rapport au mois précédent des taux d'infection ainsi qu'une augmentation de 235 % des décès en RDC. Les données sur les infections et les décès de février proviennent des partenaires d'Oxfam travaillant en RDC. 
  • L'Agence américaine pour le développement international (USAID) est le principal donateur humanitaire en République démocratique du Congo (RDC). Le rapport de l'année dernière indique qu'elle a fourni plus de 838 millions de dollars pour la seule année 2024, dont 414 millions de dollars spécifiquement pour les besoins humanitaires résultant du conflit et des déplacements en cours. 
  • La suspension du programme d'Oxfam financé par l'USAID en RDC a déjà des conséquences dévastatrices pour les communautés vulnérables. Avant sa suspension le 21 janvier 2025, Oxfam fournissait de l'eau, des installations sanitaires et des services de protection à 478 000 personnes déplacées dans l'est de la RDC. Aujourd'hui, avec la suspension, 418 000 personnes risquent de ne plus avoir accès à l'eau potable, à l'hygiène et à la protection. Malgré des ressources limitées, Oxfam soutient actuellement 60 000 personnes. 
  • Le plan de réponse humanitaire 2025 de la RDC prévoit 2,54 milliards de dollars pour venir en aide à 11 millions de personnes, dont 7,8 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, ce qui représente l'un des taux de déplacement les plus élevés au monde. 
aardbeving myanmar 2025
Nieuws
Humanitaire hulp bij rampen en conflicten

Aardbeving in Myanmar: Oxfam helpt de getroffen bevolking

Destroyed WASH facility in Gaza
Persbericht
Humanitaire hulp bij rampen en conflicten

Humanitaire operaties in Gaza ernstig belemmerd; risico op hongersnood neemt toe

Persbericht
Humanitaire hulp bij rampen en conflicten

Meer dan 100 Bekende Belgen zeggen “I Speak Up For Palestine”

Persbericht
Humanitaire hulp bij rampen en conflicten

Grootste gedwongen verplaatsing op de Westelijke Jordaanoever sinds 1967

Rechts