Philippino woman sewing

Aux Philippines, les femmes entreprennent pour sortir de la précarité

Aux Philippines, Oxfam soutient des initiatives visant à réduire l’impact économique de la pandémie chez les femmes et d’autres groupes vulnérables. Elle soutient notamment l’entreprenariat local via des programmes « Cash for work ». Grâce à ce soutien, Sarah a créé son atelier de couture et créé de l’emploi pour 25 femmes de son village.

Sarah s’est découvert un intérêt pour la couture à 9 ans, inspirée et guidée par sa mère, elle-même couturière. C’est la seule à avoir suivi ce chemin dans cette famille de 8 personnes, qui habite à Datu Abdullah Sangki, aux Philippines.

« Je me rappelle très bien les premiers vêtements que j’ai fabriqués : il s’agissait de mon uniforme pour l’école, composé d’une blouse blanche et d’une jupe marron. Ma mère s’est occupée des découpes, et moi de la couture. » C’était le début de son aventure de couturière.

En plus de son activité professionnelle, Sarah est aujourd’hui la présidente de la Fédération des femmes de sa ville. Un rôle qui lui a permis de constater très vite les conséquences économiques de la pandémie, et leur impact sur les femmes au sein de sa communauté.

D’une idée à 25 emplois créés

Le principe du « Cash for Work » (Rémunération contre travail) consiste à distribuer de l’argent de manière contrôlée dans des zones vulnérabilisées ou appauvries à la suite d’une crise, d’une catastrophe, etc. C’est une approche qui encourage et soutient les initiatives et le commerce local. Dans le cas de Sarah, c’est ce qui lui permet d’assurer une part des salaires de ses collaboratrices.

« La mise en place du projet Cash for Work d’Oxfam et du RDISK* dans notre quartier a créé des opportunités d’emploi bienvenues pour toutes ces femmes », explique-t-elle.

Sarah a rassemblé 25 femmes et elles ont ensemble créé leur atelier de couture, avec un capital de départ de 13.000 pesos philippins (220 euros) et 4 machines à coudre. Sarah leur a appris à fabriquer des vêtements et du linge de maison, mais également des masques et des habits de protection essentiels dans la prévention de la pandémie.

Je suis tellement fière de les voir s’améliorer.

Je me concentre maintenant sur la formation de mes collaboratrices. Je suis tellement fière de les voir s’améliorer. Les compétences qu’elles acquièrent leur permettent d’avoir à nouveau un revenu. C’est très important pour le moment, car les prix augmentent à cause de la crise.

Une petite entreprise qui surmonte la crise

La Fédération des femmes menées par Sarah ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle a désormais pour objectif de construire un atelier pour d’autres métiers manuels, de lever des capitaux supplémentaires et de se procurer plus d’équipement.

En plus de la couture, les femmes du groupe se sont en effet lancées dans des activités de maraîchage et de cuisine afin de pouvoir encore mieux soutenir leurs familles.

* Le programme « Cash for work » est mené par Oxfam Philippines en collaboration avec notre partenaire ‘Rural Development Institute of Sultan Kudarat’ (RDISK)

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